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Ingrid

Interview: Ante Alice


Ante Alice est un groupe français en activité depuis 2015. Formé par Hiroki et Bloody, ils sont rejoint par Netsu en 2019. Style Visual Kei, gothique, influencé par le power métal et le métal symphonique, ils nous ont séduit avec leur tout premier MV [天使の旅 ~falling~] (Tenshi No Tabi - falling). Voici un entretien exclu réalisé par Ryo et Hikari.


Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Hiroki : Bloody et moi nous nous sommes connus à l’université en section de Japonais, et Netsu par internet.


Bloody : Comme l'a dit Hiroki nous nous sommes rencontrés à l'université à Toulouse. On partageait les mêmes passions, la musique et le Japon. Hiroki s'intéressait au chant et participait à des événements autour de la musique Vocaloid, moi j'avais déjà une expérience dans un groupe de métal, et je cherchais d'autres musiciens pour faire de nouveaux projets.

On est très vite devenus complices, surtout musicalement. J'ai fait part à Hiroki d'une idée d'une première composition et Hiroki as imaginé les prémices d'Ante Alice, créé le logo, écrit des paroles en Japonais,... On a réservé un des studios de musique disponibles à la fac, et c'est là qu'on a commencé à composer Senshi no Bara, notre premier single.

Comme je suis parti au Japon en échange universitaire et que Hiroki voulait sortir le single, il a fait appel à Netsu qui était une de ses connaissances pour enregistrer la basse. Après cela, il nous a proposé une de ses compositions qui est devenue Tenshi no Tabi, notre second single, et il est entré dans le groupe.


Netsu : J’avais connu Hiroki par internet il y a pas mal d’années maintenant, puis on s’est vu en convention, et on s’est très vite bien entendu. Il avait déjà formé Ante Alice avec Bloody que je ne connaissais pas encore. Puis en 2017 quand Hiroki voulait sortir le premier single du groupe “Senshi no Bara”, j’ai proposé mon aide en tant que bassiste, et c’est comme ça que je suis rentré dans le groupe.


Comment avez-vous chacun découvert le visual Kei?

H : Versailles, par une amie, X Japan sur Nolife et Yohio avec son Vocaloid.


N : J’ai découvert le Visual Kei grâce au jeu Final Fantasy VII (oui oui), où j’ai découvert que le chanteur Gackt incarnait un des personnages dans deux jeux (Genesis), et avait fait la musique de l’un d’entre eux, et je suis devenu fan de ce mec. Il a été le premier artiste Rock de ma vie, puis j’ai voulu écouter d’autres artistes Japonais et je suis tombé sur Dir en Grey et puis the GazettE, qui a littéralement changé ma vie (je fais de la basse a cause de Reita, haha)


B : j’ai découvert X Japan, The gazette et L’arc~en~ciel au lycée, par l’intermédiaire d’un ami qui aimait beaucoup ce genre. Moi-même passionné du japon depuis cet époque, j’écoute aussi beaucoup de musique japonaise et musiques d'animes, dont le Visual Kei fait parti.


Qu'est-ce qui vous attire dans le style V-Kei ?

N : La diversité.


H : La liberté de pouvoir faire tout ce que l’on veut artistiquement sans restrictions.


B : Ce qui m’attire dans cette musique, c’est l’orchestration, les costumes, les thèmes abordés, et bien sûr la langue japonaise.


H : C’est pour ça que je lui envoie les paroles pour qu’il m’aide à les corriger !


En conséquence comment votre passion pour cette musique s'est-elle éveillée?

B : A l’université lorsque j’ai rencontré hiroki je me suis replongé dans ce genre qu’est le Visual kei et découvert bien d’autres artistes comme Versailles, Dir en Grey, Moi dix Mois, An cafe, the GazettE, Malice Mizer, Unlucky Morpheus...


N : Je me souviens m’être dit il y a longtemps : “je n’ai jamais écouté quelque chose d’aussi bien de ma vie”.


H : Au début j’ai trouvé que c’était très bizarre, comme quand j’ai découvert Vocaloid, mais au final j’ai fini par m’y intéresser bien plus en profondeur, comme je l’avais déjà fait avec Vocaloid en fait… Les choses qui sont bizarres au premier abord sont en fait intrigantes et finissent par m’attirer et m’intéresser on dirais ; c’est comme une sorte de cycle ! (rires)


Comment concevez-vous la musique de façon générale?

B: La musique est une forme d’expression, mais aussi un vecteur de partage !


H : Je me suis récemment mis à la MAO, j’ai très envie de coucher ce que j’ai en tête sur… des pistes MIDI ? (rires) Sinon, écrire des paroles peut parfois être une tâche fastidieuse ou très rapide : l’inspiration n’est pas toujours là, mais il faut pratiquer régulièrement, et la nourrir de plein de choses pour qu’elle se manifeste : tout talent n’est qu’un muscle au final.


N : Personnellement je compose depuis de très longues années, j’ai toujours l’habitude de tout faire moi-même, mais je n’ai pas de méthode en particulier. Tout part d’une mélodie ou d’un accord, et je vois si je peux le continuer ou non. Par contre je suis trop rapide pour composer. Si je suis bien lancé, je compose et mix une chanson entière en 4/5h !


Que représente le groupe Ante Alice à vos yeux?

N : Un vieux rêve réalisé.


H : Quelque-chose qui sera, je l’espère, monumental. Mais il ne faut pas oublier de profiter de l’instant présent et ne pas se contenter de fantasmer l’avenir sans agir.


B : Ante Alice représente un projet excitant et original. Il est différent d’un simple groupe dans le sens où il y a aussi une dimension visuelle et spectaculaire. Il s’inscrit aussi plus largement dans un élan français de partage de la culture japonaise, pour faire découvrir et perdurer ce style.


H : Européen même, je dirais !


Ante Alice
Ante Alice

Parlez-nous de votre premier MV “Tenshi no Tabi ~Falling~”.

B: Complètement auto produit, notre premier MV, Tenshi no Tabi ~Falling~, a été tourné à Nîmes, dans les grands jardins de la Fontaine, qui est un décor grandiose et en plein dans la veine de l'esthétique Visual kei. Certains costumes sont faits sur mesures (la mère de Netsu est couturière,) est d’autre ont été trouvés dans des boutiques spécialisées (par exemple dans une des boutiques de la cité de Carcassonne).L’idée pour commencer était d’avoir un style noir/doré uniforme sans trop se ruiner. Nous avons fait nos premiers pas dans le maquillage, qui est essentiel pour le Visual kei. Le clip est pour la grande partie du montage de trois prises, une pour chacun de nous, filmé dans des décors différents, avec une caméra stabilisée. Nous sommes plutôt fiers du résultat, et le clip a été plutôt bien accueilli (1000 vues en une semaine).


N : Au départ on devait faire un clip pour Senshi no Bara, et Tenshi no Tabi ~Falling~ ne devait être qu’un lyrics vidéo en lien avec SnB. Mais on était tellement fiers de TNT qu’on a préféré changer nos plans. Pour les lieux, à la base je voulais tourner dans une église, mais aucune église de ma ville n’ont voulues, du coup on s’est rabattu sur le parc des Jardins de la Fontaine qui est un endroit public (on a tourné avec des gens autour). Le clip devait être beaucoup plus élaboré, mais manque de temps, de moyens et de personnes, on a dû faire au plus simple.


H : On ne s’en est pas si mal sortis en fin de compte ! (rires) J’ai passé des journées entières à regarder des chaînes YouTube de vidéastes pros qui donnent des conseils pour voir comment on pourrait avoir un bon rendu avec un tout petit budget, et je pense que ça nous a appris pas mal de choses de faire un clip 100% DIY. Par contre, j’ai mis un an à écrire les paroles (rires).


Et ainsi qu'envisagez-vous avec le groupe sur le long terme?

N : Du fric. Plein de fric. (rires)


H : Pérenniser nos activités et nous améliorer petit à petit. Pas juste l’aspect pécunier, comme quelqu’un que je vise tout particulièrement (rires). Blague à part, je pense que l’argent est un outil, pas une fin en soi.


B : La priorité à présent est de faire des concerts en public. Ensuite, nous souhaitons alimenter les réseaux sociaux en sortant de temps en temps de nouveaux morceaux, ainsi nous poursuivons les enregistrements. Nous avons à ce jour une demi-douzaine de compositions, mais nous n’en avons enregistrés correctement que 3, et postées que deux.


Avez-vous de nouveaux projets en tête ?

H : Autres que Ante Alice, j’ai envie de travailler sur des sorties en Solo et me former encore plus professionnellement. J’ai suivi une formation de tourneur/manager cette année avec les structures Illusion & Macadam et Octopus. En ce qui concerne le groupe, j’ai envie de faire des concerts très travaillés, avec de la mise en scène, par exemple, raconter une ou des histoires, créer un univers.


B: Pour Ante Alice, un projet de clip pour une prochaine composition totalement différente des deux premières. On vas même tester de nouvelles choses pour la vidéo.


N : On a plusieurs projets en cours qui devrait sortir cette année si tout se passe bien. Pour ma part, en parallèle du groupe, je bosse sur mon projet solo (qui n’est ni du Visual kei, ni du Métal) que j’espère sortir cette année aussi.


Un album est-t-il prévu dans l'avenir ?

N : j'espère ! Mais la flemme de faire tout le mix par contre xD


H : Ce n’est pas encore prévu, mais je pense qu’un jour on s’y attellera ! Il nous faut trouver notre rythme de croisière comme on dit.


B : Voilà, pas d’album de prévu pour l’instant.


H : Mais des singles !


Avez-vous un conseille pour ceux et celles qui veulent ce lancer dans le vkei ?

N : N’ayez pas peur d'expérimenter, les choses les plus folles sont les meilleures ! Faites de l’art, ne vous contentez pas de faire du Vk juste pour faire du Vk, servez-vous du Vk pour créer votre univers !


H : N’écoutez pas les mauvaises langues et entourez-vous de personnes avec qui vous prenez du plaisir à travailler, de vrais amis. Et formez-vous professionnellement si vous le souhaitez, mais pas juste en tant que musiciens : connaître les rouages des différents métiers des musiques actuelles est un gros avantage qui, non seulement vous donnera en plus d’un carnet d’adresse, des personnes qui comptent avec qui travailler.


B : Commencez par essayer de jouer des morceaux de vos groupes préférés. Puis tentez de composer petit à petit. Rassemblez des vêtements, bijoux, etc, de style Visual Kei.


H : Le DIY aussi c’est bien, on en sait quelque-chose !


Un dernier mot ?

H : J’espère que vous nous aiderez à réaliser des choses grandioses ! Merci de nous soutenir, vous faites partie du projet !


B : Chabada.


N : Vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bonne ou de mauvaise situation. Moi, si je devais résumer ma vie aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres, des gens qui m’ont tendu la main, peut-être à un moment où je ne pouvais pas, où j’étais seul chez moi. Et c’est assez curieux de se dire que les hasards, les rencontres forgent une destinée… Parce que quand on a le goût de la chose, quand on a le goût de la chose bien faite, le beau geste, parfois on ne trouve pas l’interlocuteur en face, je dirais, le miroir qui vous aide à avancer. Alors ce n’est pas mon cas, comme je le disais là, puisque moi au contraire, j’ai pu ; et je dis merci à la vie, je lui dis merci, je chante la vie, je danse la vie… Je ne suis qu’amour ! Et finalement, quand beaucoup de gens aujourd’hui me disent : “Mais comment fais-tu pour avoir cette humanité ?” Eh bien je leur réponds très simplement, je leur dis que c’est ce goût de l’amour, ce goût donc qui m’a poussé aujourd’hui à entreprendre un groupe de Visual Kei, mais demain, qui sait, peut-être simplement à me mettre au service de la communauté, à faire le don, le don de soi…


Guitar: Bloody Vocal: Hiroki Bass: Netsu



(Interview par Ryo & Hikari– août 2020 )







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